Le Festival international des masques et des arts de Dédougou (FESTIMA) vise à renforcer la sauvegarde du patrimoine culturel africain, notamment des masques. Au programme du festival, des prestations de masques en fibres les matins, l’après-midi pour les masques en feuilles et le soir pour les masques en tissu.

Le public s’est grandement mobilisé pour l’occasion.

Pour la présente édition du Festima, c’est 27 sociétés de masques qui ont été conviées. Elles viennent de plusieurs localités du pays : Dédougou, Paradé, Mamou, Maouala, Magnimasso, Noakuy, Tchériba et Gossina. Les populations, qui ne veulent pas se faire conter l’événement, se sont déplacées en grand nombre sur le site de spectacle des masques.

Simon PARÉ est le responsable des masques de Gossina. A l’écouter, à travers leur danse, les masques véhiculent un message. A la cérémonie, on y trouve des masques représentant des animaux comme le buffle, le coq, le crocodile, la panthère, le singe, etc. Chaque masque exécute une danse. Pour M. PARÉ, il est difficile de dire quand est-ce que cette coutume de danse des masques a débuté.

Simon PARÉ, responsable des masques de Gossina.

Selon Mamoudou NYAMBA, un spectateur, au-delà de l’aspect ludique, le Festima permet de renouer avec la culture. « Le Festima est une belle manifestation. C’est axé sur notre culture. Ça permet de se ressourcer et de voir les masques. Pour ceux qui le savent, les masques sont l’un des fondements de notre société. Le Festima a toujours mobilisé du monde. En dépit du contexte sécuritaire difficile de cette édition, vous voyez que ça n’a pas joué sur l’engouement », s’est-il réjoui.

Mamoudou NYAMBA, un festivalier.

Il était en compagnie de ses enfants, qui étaient captivés par les pas de danse auxquels ils ont assisté. « Il faut que ça soit pérenne. J’ai amené mes enfants pour suivre. Ils sont contents. Je souhaite bon vent au Festima », a-t-il conclu.

Pour rappel, le Festima se déroule du 18 au 25 avril 2024 dans la cité de Bankuy.

Else Marie Béréniice BAZIÉ, Observatrice Civitac, Ouagadougou