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Elections 2020 au Burkina Faso : un débat démocratique sur le respect de la loi sur le quota genre

Le vendredi 23 octobre 2020, l’Institut Général-Tiémoko-Marc-Garango pour la gouvernance et le développement (IGD), en partenariat avec la Fondation internationale du parti Centre suédois (CIS), a organisé un dialogue démocratique sur le respect de la loi sur le quota genre pour les élections de 2020. Cette activité, qui a regroupé des hommes et des femmes issus de quelques partis politiques, des ONG partenaires et les médias, entre dans le cadre de la mise en œuvre des activités du programme Empowering Women in Politics (EWIP) de l’institut.

Le mercredi 22 janvier 2020 a été adoptée, à l’Assemblée nationale, la loi N°003-2020/AN portant fixation de quota et modalités de positionnement des candidates ou des candidats aux élections législatives et municipales au Burkina Faso. Ce nouveau texte vise à promouvoir une plus grande participation politique des hommes et surtout des femmes et à accroître leur taux de représentation dans les instances élues.

Très vite, le débat s’est posé sur l’efficacité de la présente loi tant à l’hémicycle qu’au sein de la société civile. Notamment le Cadre de concertation des organisations, intervenant sur le genre et la participation politique des femmes au Burkina Faso, lors d’une conférence de presse tenue en novembre 2019 à Ouagadougou, a dénoncé les insuffisances du projet de loi. Malgré les interpellations de la société civile, le projet de loi adopté en Conseil des ministres a été voté en l’état.

Pour sa part, le Directeur exécutif de l’IGD, Dr Abdoul Karim SAÏDOU, s’est voulu plus pragmatique : « Nous avons voulu, à travers cette activité, interroger la mise en œuvre de la loi sur le quota genre, compte tenu du dépôt des listes des législatives le 13 octobre dernier, pour voir ensemble dans quelle mesure les partis politiques et les groupements d’indépendants ont respecté la loi ». D’où le thème de ladite activité : « Application de la loi sur le quota genre aux élections de novembre 2020 : quel bilan ? »

Les participants à l’atelier.

Pour ce faire, Roger MINOUNGOU, analyste des politiques publiques à Diakonia, a fait un exposé sur le positionnement des femmes dans les différents partis politiques pour les élections législatives de novembre 2020, afin de porter une appréciation sur les premiers effets de la nouvelle loi sur le quota genre, avant une appréciation plus approfondie à l’issue du scrutin. L’analyse du paneliste a porté sur six (6) partis politiques fortement représentés à l’Assemblée nationale. Il s’agit de l’ADF/RDA, du CDP, du MPP, du NTD, de l’UNIR/PS et de l’UPC.

L’on retient, de façon globale, que le respect de la loi reste extrêmement faible et mitigé dans la mesure où l’on constate que le positionnement alterné et les 30% en faveur des femmes n’ont pas été respectés au sein des différents partis politiques. Cela pourrait s’expliquer, d’après M. SAÏDOU, par les facteurs structurels, sociologiques, économiques, etc. qui freinent la représentation des femmes en politique, et les seuls instruments juridiques ne peuvent pas booster de façon substantielle la participation des femmes.

Il ajoute que « la loi sur le quota s’inscrit dans le cadre de la politique nationale, qui est un dispositif parmi tant d’autres. Cependant, cette loi présente des faiblesses, dont la principale est l’aspect « sanction ». En effet, selon M. SAÏDOU, « les partis politiques ont toute la latitude de contourner la loi, puisqu’il n’y a pas de sanction, il n’y a pas de rejet de la liste qui ne respecte pas le quota ».

M. SAÏDOU, Directeur exécutif de l’IGD.

Pour l’heure, les listes des différents partis ont été déposées avec les failles qu’elles contiennent. Les attentes de cet atelier sont donc de faire en sorte que les femmes qui sont positionnées sur les listes électorales soient fortement soutenues par leur parti, les citoyens en général, et impliquer les femmes qui ne sont candidates dans la conduite de la campagne.

Anaïs MONÉ, Observatrice Civitac, Plateau central

     

 

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